Le mercredi 26 mars 2025, dans le cadre du renouvellement du verger, un atelier sur la valorisation du bois d’hévéa a été organisé, à Yamoussoukro.
Lors de cet atelier le président de la Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI), M. Koblavi-Dibi Michel, a souligné la nécessité d’un mode opératoire structuré pour optimiser l’exploitation de cette ressource.

Selon une étude du Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA), la valorisation du bois issu du renouvellement des plantations pourrait générer des revenus supplémentaires et financer la replantation. Cette ressource offre aussi une alternative pour l’industrie du bois et la production d’énergie, tout en contribuant à la préservation des forêts.

D’ici 2040, près de 10 millions de mètres cubes de bois pourraient être commercialisés en Côte d’Ivoire. Un million d’arbres en fin de vie ont déjà été identifiés par la FPH-CI, nécessitant une exploitation optimisée.

L’atelier a réuni acteurs de la filière, experts et chercheurs, dont Dr Ahoba du Centre national de recherche agronomique (CNRA), qui a confirmé le potentiel industriel du bois d’hévéa. Un comité technique a été mis en place pour étudier la faisabilité du projet.

La FPH-CI, qui a déjà structuré la commercialisation des graines d’hévéa en 2024, ambitionne de professionnaliser la filière bois pour en faire un moteur économique national. Son directeur exécutif, Gbahi Luc, a assuré que seules les plantations en fin de cycle seraient exploitées, garantissant ainsi la durabilité du secteur.

Présenté au Salon international de l’agriculture de Paris (SIA 2025), ce projet a suscité l’intérêt de partenaires internationaux. Premier producteur africain et troisième mondial de caoutchouc naturel, la Côte d’Ivoire renforce ainsi sa position stratégique sur le marché mondial.