Le mercredi 14 mai 2025, à l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) d’Abidjan-Cocody  un colloque international sur la digitalisation de l’économie informelle en Afrique urbaine s’est ouvert. Organisé par le Laboratoire des sciences de la communication, des arts et de la culture (LSCAC) de l’UFR ICA, en partenariat avec l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’événement réunit chercheurs, experts et professionnels autour du thème : « Trajectoires sociales à l’ère de la digitalisation des économies informelles en Afrique urbaine. »

Ce colloque marque aussi le début d’une collaboration entre le LSCAC et le Laboratoire d’anthropologie prospective (LAAP) de l’Université catholique de Louvain (Belgique).

L’objectif principal est de susciter l’intérêt des chercheurs sur les mutations numériques de l’économie informelle et de partager des données scientifiques de qualité. Il s’agit aussi de valoriser les initiatives locales, de réfléchir aux nouveaux usages numériques et de renforcer les liens entre universitaires et organisations internationales.

Le Pr Jean Jacques Bogui, porteur du projet et président du comité d’organisation, a souligné que cette rencontre vise à créer un espace de réflexion interdisciplinaire, favoriser la mise en réseau entre chercheurs et acteurs de terrain et donner de la visibilité aux innovations numériques dans l’économie informelle.

Selon lui, la digitalisation de l’économie informelle est déjà en marche en Afrique, et le continent a les moyens de devenir un leader en matière d’inclusion numérique. Faisons de cette ambition une réalité.

Jean-Marie Kagabo, représentant de la directrice pays de l’OIT, a annoncé que la prochaine Conférence internationale du travail en juin à Genève se penchera sur les approches innovantes pour faire évoluer l’économie informelle vers plus de formalité. Il a également révélé que la Côte d’Ivoire présidera le comité de cette discussion, preuve de son rôle de leader sur ces questions.

Les débats porteront notamment sur : Les grandes tendances de l’informalité, les impacts du numérique sur les travailleurs informels, et les obstacles à la formalisation et les pistes pour y parvenir.

Pour l’OIT, ce colloque est une étape clé vers un avenir du travail plus juste et inclusif à l’ère numérique. “Nous sommes fiers d’y contribuer avec notre expertise”, a déclaré Jean-Marie Kagabo.

Les travaux, qui se poursuivront jusqu’au vendredi 16 mai, aborderont divers thèmes comme: L’influence des réseaux sociaux, le commerce en ligne (licite et illicite), les jeux d’argent et jeux vidéo, les services affectifs ou sexuels en ligne, la fraude numérique, et le trafic humain via les plateformes numériques.